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MARATHON DE PARIS 2023

Dernière mise à jour : 12 avr. 2023

Cette année c'est une grosse Bromance qui se présente sur la course reine de la course à pied avec 7 participants qui prennent le départ plus deux pacers. L'objectif est clair pour tout le crew : faire un temps de référence et/ou battre son RP. Retour sur les 42,2km par les principaux intéréssés. Okay, let's go !

Crédit photo Albin Durand

 

"Les yeux fixés sur la montre, 4'12 grand max sur les 20 premiers kms, pour ne pas se cramer"

par Maxime


Après "28 jours plus tard" de Danny Boyle, "28 semaines de plus tard" de Juan Carlos Fresnadillo, c'est à mon tour de réaliser "28 secondes trop tard".


Une prépa sérieuse (enfin !) depuis début Jan 2023, avec au passage un RP sur 10K à Vincennes début Fév, et un autre à l'écotrail mi Mars. 12 semaines de footing, fractio, bloc à allure avec Guillaume, Adèle, Cédric. L'objectif est clair : sub 3. Je suis content de ma prépa malgré la petite frayeur de perte de jus après la semaine à skier.


Le jour J, place à la prudence, je laisse Guillaume et Cédric partir devant et me retrouve avec la cheffe Adele en grande forme sur les 2-3 premiers kms. Les yeux fixés sur la montre, 4'12 grand max sur les 20 premiers kms, pour ne pas se cramer, et ensuite on voit. Tout fonctionne parfaitement avec des temps de passage respectés à la seconde près.

La course commence réellement à partir à la sortie du bois de Vincennes, je me sens hyper bien, passage au semi en 1'28'22, soit exactement ce que je me suis fixé comme chrono pour atteindre 2h56-57. Le faux plat descendant vers Bastille donne des ailes, c'est blindé de monde, ca rebooste, nous sommes à mi-pacours. Je garde le rythme en 4'10-11 sur les quais malgré les les légères difficultés de montée, descente, tunnels que je déteste.

Panneau du kilomètre 30, encore un check sur le chrono : 2h05'29, soit 2h56 à l'arrivée, je suis ravi car me sens toujours en forme. Excès de confiance, manque de jus, prépa finalement trop légère : je paye cash au 32ème ! Première crampe derrière le mollet gauche, 2ème crampe derrière mollet droit, c'est la merde. Je croise Pedro dans le 16ème qui me donne de l'eau, des bonbons, mais je dois m'arrêter pour faire passer la douleur. Ca repart jusqu'au 34ème où j'aperçois Colin venu me chercher. Et là, c'est le drame ! Cette fois c'est la merde : crampe derrière la cuisse, je dois m'arrêter 1, 2, 3 fois pour étirer.

Mon pacer de luxe qui vient de s'envoyer 30km à 3'40 tente de remobiliser, m'apporte de l'eau, des gels, mais je vois la cadence qui fond comme neige au soleil avec des kms en 4h40-45, c'est terrible. Passage au 35ème en 2h29, je suis baisé pour 2h56, mais c'est jouable pour un 2h59'50, que c'est dur, cruel. Passage au 40ème en 2h51, c'est officiel, pas de sub3 mais je donne tout pour terminer au plus vite. Le verdict tombe, 3'00'28.

Je retrouve Guillaume qui m'annonce son chrono de l'espace en 2h52 et quelle joie de voir Adèle qui ma talonne à même pas 1min. Les bécanes ! On se place dans l'espace VIP Asics (merci Jonas) pour hurler sur Xavier, Mamou puis Robin qui terminent quelques instants plus tard.


 

"Une prépa quasi parfaite sans un entrainement manqué pour aller chercher un SUB3 vite affiné en SUB2H55 au fil des semaines"

Par Guillaume


La case du marathon de paris est cochée presque tous les ans chez Bromance. Pour ma part, après 3 participations en tant que pacer, c'est la première fois que je mettais le dossard pour aller chercher un chrono. 900KM avalés en 12 semaines, une prépa quasi parfaite sans un entrainement manqué pour aller chercher un SUB3 vite affiné en SUB2H55 au fil des semaines.


Le jour J, j'applique ce que je considère désormais comme ma routine, œufs, riz, banane 3 heures avant le coup de pistolet. 4 Maurten dans le cuissard est c'est parti pour 42K à travers la ville des rebelles.


Une course comme je les aime, toute en maitrise. Très vite mon pacer @cedric me cale sur une allure autour des 4'00 un peu rapide mais je sens que les jambes sont là. "Garde ce rythme" c'est la consigne donnée avant que mon chauffeur mette le cligno à cause d'une sale déchirure... 7km avalés ensemble, c'est déjà ça mais moins que prévu, je vais devoir finir seul.. Enfin... vu la densité de coureurs en SAS PREF, je n'ai jamais été seul... Passage au semi en 1h25'51 en pleine forme et avec une grosse motivation. La remontée de la seine fut un long fleuve tranquille jusqu'au 30ème où je commence à remonter les coureurs qui affrontent le mur qui semble vouloir m'épargner une fois de plus.

L'entrée dans le bois de boubou et sa côte est un peu plus difficile, un rappel à l'ordre qui me force à reprendre mon statut de métronome pour gérer l'allure et ne pas s'enflammer. Bien m'en a prit car les 2 derniers KM sont difficiles mais à ce stade de la course, on court avec sa tête. Passage de ligne en 2h52'18, mission largement accomplie avec en supplément l'envie d'aller chercher mieux...Valencia ? Quizàs Quiazàs Quizàs...


 

« Je ne ferai jamais de marathon de ma vie, c’est vraiment pas pour moi »

Par Robin


Je suis dans le SAS de départ et je repense à cette phrase que j’ai lâchée quelques mois plus tôt… le sourire au coin des lèvres. Je regarde autour de moi, l’atmosphère est électrique et les runners profitent des derniers moments de calme avant le cri du pistolet. Je me demande vraiment ce que je fous là mais plus possible de faire machine arrière.


Objectif : Sub 4 & prendre du plaisir sur la distance iconique sans trop se mettre la pression sur le chrono. 12 semaines que je suis à la lettre le plan concocté par le bro @saezg. La prépa a été sérieuse, la bécane devrait tenir.


Top départ dans le groupe des 3h45 avec une allure vraiment à la cool, je veux éviter de me cramer dès le début et garder du jus pour la fin de course qui s’annonce corsée. Les sensations sont bonnes, les jambes déroulent bien et l’énergie du public me transporte. Je passe le semi avec un niveau de confiance au max : l’allure est maitrisée, la gestion de course parfaite et je sens que j’en ai encore sous le capot. Ça va le faire !


J’ai placé stratégiquement mes parents, ma soeur et ma copine au kilomètre 27, le coup de boost avant de rentrer vraiment dans le dur. Km 34, les jambes lâchent et les ischios deviennent aussi dur que le pavé parisien que j’essaie de dominer. Autour de moi, l’émulation des runners a complètement disparue, les visages grimacent et les corps sont désarticulés, on dirait un bon remake de Walking Dead. J’enchaine crampe sur crampe mais parviens à chaque fois à retrouver un semblant d’allure et les encouragements du public me font oublier que le sub 4 me glisse entre les doigts.

Je passe la ligne d’arrivée en 4h05 sous les cris déchainés de @perecheval & @adelooshka ! Un étrange sentiment de satisfaction et de frustration m’envahit. Putain je suis marathonien mais putain je suis au dessus des 4h ! Fuck it, la prochaine sera la bonne!


 

"La route et moi c’est de l’histoire ancienne"

Par Adèle


K0 : C'est ce que je me dis depuis un moment et finalement, me voici au départ du marathon de Paris. Prépa du coach @cedricfabulet engloutie, objectif entre 3h05 et 10!


K5 : Je pars comme une andouille, mais me sentant pas trop mal, je me dis : « bah tente, dans tous les cas tu vas morfler». K7 : Quoi ya déjà un mec qui abandonne ? Ah bah merde c’est mon homme @CédricDubourg, direction l’ambulance… K20 : Sachant donc qu’il ne pourra pas me récupérer au 30e comme prévu, j’ai besoin d’un binôme. Début d’une amitié qui durera 15km, avant d’abandonner mon compère qui explose dans une sortie de tunnel !

K32 : C’est nickel

K33: Ah, j’ai la flemme

K34 : Encore la flemme

K35 : La flemme est toujours présente

K36 : La flemme s’en va

K37 : Re la flemme

Je m’accroche pour terminer avec le sourire, vraiment ravie de ma course et de ce chrono inespéré. Quel bonheur de taper dans la main des copains @saezg et @perecheval à l’arrivée, c’est des bécanes !! Allez, on remettra ça à VALENCIA, VAMOS!!!

Crédit photo Albin Durand

 

"Ce qui est fou avec le running, c’est la progressivité!"

Par Xavier


On commence un jour par faire un 10k puis un semi et enfin un jour on se confronte à la distance reine du marathon qu'on envisageait meme pas 3 ans plus tot. En 2022 c était pour moi le premier marathon, le test, l’observation de mes capacités sur cette distance. L'objectif était de le terminer, de profiter de l ambiance, ne pas se blesser pour ne pas en garder un mauvais souvenir. L’objectif est atteint à 4h04 mais avec une arrivée aux sensations mitigées, pas de sensation de dépassement que certains racontent, certes les jambes lourdes mais pas eu besoin de faire appel aux ressources profondes et solliciter le mental.


Cette année Max me convie à courir avec Bromance, du coup il va falloir essayer d’élever le niveau et ne pas détruire la réputation de l’équipe avec un résultat médiocre. Je m’inscris dans le groupe des 3h45. S’en suit une préparation très studieuse avec fractionné, sorties longues, natation et renforcement pour mettre toutes mes chances de mon coté.


La course démarre avec un collègue du bureau, on se cale sur 5mn20’’/KM qu’il mesure avec sa montre. Au bout de 16km, après une pause pipi j’accélère pour rattraper mon coéquipier et finalement je garde ce rythme confortable qui me fait réaliser tous les bénéfices de cet entrainement de fond des 2 derniers mois. Je me cale sur un rythme sans le moindre outil de mesure, juste au ressenti, pas de musique pour ne pas me parasiter.

Je vois mes proches au 30e et 32e KM, des emplacements vraiment parfaits pour rester focus et je je sens que j’en veux plus, je veux aller gratter encore un peu de temps. Puis au 34e km je double le groupe mené par le pacer 3h45. Il motive ses troupes : « C’est bien vous avez fait du bon boulot, on continue, le mur il est derrière nous, si il vous a pas heurté, c est qu’on est bons, on a qu à continuer comme ca et vous l’aurez votre chrono 3h45 ». A ces mots je sens encore une nouvelle vague d’énergie, j accélère encore un peu, je prends le petit gel coup de fouet pour un dernier effet placebo.


Traversée du bois un peu longue et j’arrive dans la nouvelle variante du parcours de cette année avec une arrivée par La Muette, Troca…ambiance de folie, je gueule aux spectateurs de faire du bruit comme un vieux chauffeur de salle: « J’entends rien, Faites du bruit!! » C’est libérateur, c’est grisant et je m’amuse.


Passé la ligne d’arrivée je reprends enfin mon telephone que je n’avais pas checké depuis le départ. 3h37mn d’après Strava sans les pauses pipi. SMS de confirmation, 3h39mn. C’est bien mieux que ce que j’avais envisagé.

Encore une fois je finis satisfait mais en aillant la sensation de ne pas avoir tout donné.

Mais alors je suis encore curieux, ca fait quoi de se fixer de hautes ambitions et de se mettre réellement dans le rouge comme disent les coureurs? Peut être que pour la prochaine édition je serai moins timide, je me lancerai un défi à 3h30 ou même moins. Peut être que j’aurai un jour le courage de faire face à mes limites.

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