A l'occasion de l'anniversaire de la Maxi Race, les principaux intéressés, assistance comme runners reviennent sur l'épreuve qui a soudé le crew à jamais.
"Cette course restera un souvenir inoubliable de 14h20 ponctuée des ravitos du turfu grâce à notre team : Charlotte, Mamou et Ju". GUILLAUME
Je tiens tout d'abord à saluer la mémoire de mes bros qui contrairement à moi on encore les souvenirs des différentes portions comme si c'était hier. Il n'en n'est rien pour moi, trop de Bud depuis ce WE de Mai 2019.
Je me souviens néanmoins arriver dans un état très moyen à Annecy. Malgré une bonne prépa, l'EVG de Pedro avait eu lieu 2 semaines avant. Lorsque arrive le moment du petit foot sur la plage d'Hossegor, je ne peux pas m'empêcher de participer, me disant que cela sera "bon enfant". Je ne connaissais pas assez bien les amis de Pedro (l'enfant fêté) et notamment un fameux KORRI (j'aurais du m'en douter), un bestiot digne d'un méchant de western qui en un tacle m'a fait valsé si fort que je n'ai pensé qu'à lui jusqu'au départ de la Maxi.
Le jour J, toujours un peu de douleur et beaucoup d'appréhension. Je pars seul dans la nuit, à petit allure n'ayant jamais couru plus d'un marathon. Tout se passe bien, je protège mes jambes dans les montées, ma blessure me laisse tranquille mais le terrain est très glissant et les descentes sont de véritables calvaires. Sur la course mes chevilles ont du tourner 7 ou 8 fois ce qui n'a pas été simple avec une cheville amochée.(bilan : 2 oedèmes)
A mi course, je rattrape Max, accoudé contre un arbre comme s'il attendait le client dans la forêt... Jamais vraiment su ce qu'il foutait là mais c'était vraiment un bon moment de se revoir et de faire toute la seconde partie ensemble pour arriver hand in hand sous l'arche gonflable de chez maxi toys.
Cette course restera un souvenir inoubliable de 14h20 ponctuée des ratios du turfu grace à notre team : Charlotte, Mamou et Ju. Grace à eux, les portions passaient beaucoup plus vite et le moral a toujours été au top.
C'est rare d'avoir la chance de bénéficier d'une assistance personnalisée quand on est pas Jornet ni Thevenard, mais on ne mesure l'importance qu'une fois qu'on a pu tester. Retrouver ses affaires, ses soins, ses M&M's et ses potes sont la meilleure assistance possible !
"Chacun prend son relais, c'est encore plus beau que le Tour de France dans l’Alps d’Huez." Cédric F.
Départ à 3h30 du mat' pour la kermesse autour du lac d'Annecy. Encore une belle connerie qui s'annonce mais à partager entre Bros.
Ca part comme pour un marathon sauf qu'il y a 85km et 5000m de d+. En même temps il faut partir vite pour éviter les bouchons dans le Semnoz et respecter la distanciation sociale. Une belle montée avec mon Bro d'aventure. En haut, on nous vantait le lever de soleil sur le lac... Nada ! Remboursé !
Direction le col de la cochette avec cette phrase "mais elle commence quand la montée ? On doit faire 800m et il reste 2km pour atteindre le sommet..." Monter la Tour Eiffel à cloche pied à côté c'est du gâteau. Cédric avale le d+ comme ses pâtes sans gluten, un vrai pottok !
L’arrivée platonique sur Doussard après 44km et 2500 de D+ est douloureuse. Grosse envie d'abandonner mais heureusement au ravito je retrouve Cédric, Romain nous rejoint et notre assistance de choc ! L’assistance fait tellement la diff en trail, c’est une bouffée d’oxygène !
On repart à 3 , gonflé à bloc mais prudent, on enfile ensuite les km et le dénivelé. Chacun prend son relais, c'est encore plus beau que le Tour de France dans l’Alps d’Huez.
Le col des contrebandiers avant l'arrivée sera mon juge de paix après avoir fanfaronné pendant quelques dizaines de km. Romain et Cédric me poussent sans relâche jusqu'au lac pour un finish à la Zach Miller.
Une belle kermesse, vivement la suite avec les Bros ! Prochain objectif avec mes copines, notre premier 100km.
"Je n’étais pas en mesure de faire cette course mais j’ai le sentiment d’avoir participé à la bonne tenue de cette victoire collective." MAMOU
"La maxi race a été une découverte et à la fois un concentré de solidarité vis à vis de mes potes. Mon rôle sur cette course était de porter assistance aux copains tout au long de la journée.
Après 15 jours au festival de Cannes, j’ai rallié Annecy un jour avant la clôture. En passant par Marseille et Lyon. Je suis arrivé aux alentours de 20:00 à l’appartement et ils dormaient tous, super. J’étais fatigué d’une quinzaine cannoise rythmée. Je me suis écroulé sans manger. Bref, le lendemain a été une journée rude mais la combativité des copains m’a donné des frissons.
Ce qui m’a le plus, c’est la force mentale de Cedric Dubourg qui n’était pas forcément dans un bon jour et qui a repris le dessus. Plus d’un aurait abandonné.
Je n’étais pas en mesure de faire cette course mais j’ai le sentiment d’avoir participé à la bonne tenue de cette victoire collective."
"Je fais donc les 25 kilomètres suivants avec un grand sourire et j’arrive à mi-parcours en même temps que les deux C qui faisaient la course en tête". ROMAIN
"C'est LA course de l’année 2019 ! Après une préparation sérieuse, nous voici dans le sas de départ de notre plus long trail pour tous les membres de la team Bromance !
De mémoire le départ devait être vers 4h du matin. Je pars, frontale allumée, à un rythme bien défini avec mon acolyte Max ! A l’arrivée du premier ravito nous sommes en cohérence parfaite avec nos prévisions de timing ! J’avoue que mes cannes ne demandent qu'à aller plus vite.
Certes la 2ème partie est essentiellement du D- mais dans ma tête je ne cesse de me répéter que la route est longue et qu’il reste environ 65 bornes. Cependant l’envie de courir libre me gagne et je commence à accélérer le rythme !
Je fais donc les 25 kilomètres suivants avec un grand sourire et j’arrive à mi-parcours en même temps que les deux C qui faisaient la course en tête. J’avoue qu’à ce moment je suis très bien, je prends vraiment plaisir à courir. Je rejoins mes deux C qui ont l’air d’avoir un peu la tête dedans. Alors on remplit les gourdes, on boit une petite soupe, et on rigole avec la meilleure team d’assistance (la notre) , puis nous repartons pour les 42 derniers kilomètres tous les trois pour ne plus se quitter !
Le reste de la course est très sympa, l’un de nous trois a parfois un petit coup de moins bien mais les deux autres l’entourent et vice-versa ! Donc l’entente est parfaite ! J’ai l’impression que C (Fab.) avait fait 15 fois le parcours de la course via googlemap, les cartes IPGN et autres appli. de sentiers, car ce dernier nous a fait un descriptif détaillé, toutes les demi-heures, de ce qui nous attendait.
Le temps passe vite et nous arrivons à la fin de la dernière descente, celle qui nous amène au lac et à la ligne d’arrivée. Mais j’ai un sentiment étrange, je n’ai pas envie d’arrêter de courir, j’ai le sentiment de ne pas avoir tout donné… et au fond de moi, je me verrais bien faire les quelques kms qui me séparent de mon premier 100 km.
Bref, après 13h37, 83 km et 5000 de D+, nous arrivons main dans la main tous les trois avec un putain de sourire et l’envie d’aller encore plus loin la prochaine fois et toujours en mode « BROMANCE »."
"Il y a une grande solidarité entre nous 3, dans les montées je tire Ro en le calant dans la remorque. Dans les descentes, je m’accroche à eux posant mon cerveau, le regard visé sur leurs cuissots." CEDRIC D.
"Cette course, c’est mon plus gros caca culotte d’avant départ. J’avais l’impression d’être un joueur du PSG avant un 8e de finale de C1. Dès le début je décide alors de m’accrocher au mini short de Cédric, mon phare breton au milieu de la nuit. J’aime pas la nuit.
Première descente, c’est raide, les cuissots vont prendre cher. On attaque le col de la clochette qui n’a de mignon que le nom… C’est raide et pour avancer plus vite je me donne comme objectif de dépasser chaque concurrent qui se trouve devant moi.
Malgré les bonnes sensations, je pense à gérer mon temps car « la course ne commence à Doussard ». J’arrive au ravito de Doussard, la team assistance est là, c’est réconfortant. Ils me disent que Cédric est à 5min derrière et Ro à 10’. Je décide de les attendre et de repartir avec eux, je n’ai pas l’envie de partir en solo.
A 3 tout passe plus vite, ça rigole, ça parle (beaucoup) et ça s’encourage. Il y a une grande solidarité entre nous 3, dans les montées je tire Ro en le calant dans la remorque. Dans les descentes, je m’accroche à eux en posant mon cerveau, le regard visé sur leurs cuissots.
C’est un véritable moment de Bromance que nous vivons, l’essence même du trail et du partage. Ensemble dans l’effort.
"La Maxi Race représente le chantier running le plus ambitieux auquel j’ai participé". MAXIME
Challenge d’autant plus délicieux qu’il mélange appréhension, excitation, saut dans le vide, et permet d’apporter la réponse à la question cruciale du pseudo trailer que je suis : vais-je y arriver ?
Pour la 1ère fois de ma vie, j’ai pris l’entrainement « au sérieux » et ainsi alterner D+, footing, fractionné, Weekend choc avec mes bros, donc en arrivant à Annecy, je suis bien, même si j’aurais pu être encore mieux préparé.
Coup de pistolet, c’est parti ! Avec Romain, nous restons ensemble sur le début de course, un ravito rapide au 18ème où notre assistance de luxe Charlotte, Julien et Mamou nous glisse quelques mots doux pour repartir de plus belle. Romain file au 30ème, je ne peux pas suivre son rythme en ascension et me résous à le garder dans ma ligne de mire, pas pour longtemps.
Je sens que je faiblis en descendant vers Doussard (47ème) et j’ai la bonne surprise de retrouver Guillaume. Une nouvelle fois notre assistance fait un taf de dingue et me remonte le moral car les jambes sont lourdes et je pense abandonner car ne vois pas comment m’envoyer encore 40kms. On repart alors de plus belle avec mon Bro, il prend le large en ascension, je le rattrape en descente, schéma qui va se reproduire jusqu’à la fin de course.
Je grimpe jusqu’à L’Aulps avec difficulté et trouve un second souffle dans la descente vers Doussard ou je retrouve Guillaume au ravito du 67ème, toujours avec notre formidable assistance au rdv. Le reste de la course est faite de haut et de bas, on se perd puis se retrouve avec mon bro avant de terminer main dans la main jusqu’à la palge d’Albi plein de fierté d’avoir réussi à dompter notre premier ultra trail !
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